Mort d’Elizabeth II : la journée qui a plongé le Royaume-Uni dans une immense tristesse

Europe

Monarque la plus célèbre de la planète, la reine Elizabeth II est morte jeudi 8 septembre 2022 à 96 ans dans sa résidence écossaise de Balmoral. Un peu plus tôt dans la journée, le Palais de Buckingham annonçait que les médecins de la souveraine étaient « préoccupés ». L’inquiétude avait alors étreint le Royaume-Uni. Retour sur une journée qui a plongé le pays dans le deuil.

La reine Elizabeth II est morte jeudi 8 septembre 2022 à 96 ans dans sa résidence écossaise de Balmoral. La disparition de la souveraine, dont l’état de santé s’était dégradé depuis un an, a suscité une immense émotion au Royaume-Uni et dans le monde.

De l’annonce à la mi-journée de l’état de santé « préoccupant » de la reine à celle de son décès : retour sur une journée qui a plongé le pays dans une immense tristesse.

La Première ministre quitte soudainement le Parlement

Autour de midi, heure locale, la Première ministre, Liz Truss, vient de finir d’annoncer au Parlement son plan d’aide aux ménages face à l’envolée des factures d’énergie. Son ministre Nadhim Zahawi se glisse à ses côtés et lui tend une note. Elle quitte peu après la Chambre des Communes, suivie par le chef de l’opposition Keir Starmer, suscitant spéculations et interrogations.

Le Palais de Buckingham publie un communiqué

À 12h32 heure locale, la nouvelle tombe. Un bref communiqué de Buckingham Palace au ton alarmant annonce que les médecins de la souveraine sont « préoccupés » par son état de santé et « ont recommandé qu’elle soit placée sous surveillance médicale » à Balmoral. « La reine continue à se sentir bien et reste à Balmoral », indique le palais.

La monarque de 96 ans, à la longévité record et à l’immense popularité, dont le Royaume-Uni a fêté en juin les 70 ans de règne, avait vu sa santé se dégrader depuis une nuit à l’hôpital il y a près d’un an, pour des raisons jamais précisées. Elle n’apparaissait plus que rarement en public, ses services évoquant des problèmes de mobilité épisodiques, et déléguait de plus en plus de fonctions à ses héritiers directs, Charles et William.

Les médias britanniques interrompent leurs programmes

Aussitôt le communiqué diffusé, les médias britanniques interrompent leurs programmes et se mettent en éditions spéciales. Sur Twitter, une vidéo montre le passage ou la BBC, service public de l’information britannique, coupe son programme. On y voit alors la présentatrice, le ton très grave, s’adressant aux Britanniques.

« Bienvenue aux téléspectateurs sur la BBC. Nous avons eu des nouvelles de Buckingham Palace indiquant que la reine avait été placée sous surveillance médicale au château royal de Balmoral. […] Hier, elle avait reporté une réunion sur le conseil de ses médecins », commente-t-elle.

Première réaction de Liz Truss

Dans la foulée, Liz Truss, officiellement nommée mardi par la reine à Balmoral, réagit une première fois sur Twitter. « Le pays tout entier sera profondément préoccupé par les nouvelles en provenance du palais de Buckingham », tweete-t-elle dans la foulée. « Mes pensées – et celles de tous les habitants du Royaume-Uni – vont à Sa Majesté la reine et à sa famille ».

Les discussions autour des annonces de la Première ministre sur la crise de l’énergie s’interrompent aussi brièvement à la Chambre des Communes britannique. Lindsay Hoyle, le président de la Chambre des communes prend la parole : « Je sais que je parle au nom de toute la chambre quand je dis que nous envoyons tous nos meilleurs vœux à sa Majesté la reine, et qu’elle et toute sa famille sont dans nos pensées et nos prières en ce moment. »

Ses enfants et petits-enfants se rendent à son chevet

La famille royale, elle, se rend au chevet de la reine en Écosse. Son fils héritier Charles, 73 ans, arrive en premier avec sa femme Camilla à Balmoral, ainsi que sa fille Anne.

Vers 16h, heure locale, un jet de la Royal Air Force se pose à l’aéroport écossais d’Aberdeen avec ses deux autres enfants, les princes Andrew et Edward, et son petit-fils William, deuxième dans l’ordre de succession. L’épouse de ce dernier, Kate, est restée à Windsor où leurs trois enfants George, Charlotte et Louis passent leur première journée complète dans leur nouvelle école. Après un trajet de voiture d’un peu plus d’une heure, le duc de Cambridge, avec les fils de la souveraine, arrivent dans le domaine Royal.

Le prince Harry, lui, se rend aussi en direction de l’Écosse. Un temps annoncé, Meghan Markle, n’accompagne finalement pas son mari à Balmoral, selon Le Guardian. « La duchesse de Sussex restera à Londres mais n’assistera pas aux WellChild awards comme prévu ». Elle devrait toutefois rejoindre Harry en Écosse plus tard.

 

La foule se rassemble devant le palais de Buckingham à Londres

Tout au long de l’après-midi, la foule se rassemble devant le palais de Buckingham à Londres mais aussi devant le château de Balmoral, en Écosse.

« La reine est morte »

À 18h30, heure locale, Buckingham Palace annonce que « la reine est morte paisiblement à Balmoral cet après-midi ». Son fils Charles devient automatiquement roi. « Le Roi et la Reine consort resteront à Balmoral ce soir et retourneront à Londres demain », précise le palais dans son communiqué.

Le drapeau est mis en berne au palais de Buckingham, devant lequel la foule s’est tue et certains éclatent en sanglots.

Une pluie d’hommages

Immédiatement, les hommages se multiplient à travers le monde. « Nos pensées vont à la famille » et « au peuple du Royaume-Uni », dit la porte-parole de la Maison Blanche, aux Etats-Unis.

Le président français Emmanuel Macron salue « une amie de la France » qui « a marqué à jamais son siècle ». Le Premier ministre indien Narendra Modi se dit « peiné » par le décès de la souveraine. Le président irlandais Michael D. Higgins exprime ses condoléances, saluant « une amie remarquable de l’Irlande».

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres salue « la grâce, la dignité et le dévouement » d’Elizabeth II, qui a été une « présence rassurante pendant des décennies de changements de grande ampleur ». Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, se dit « profondément attristé ».

Tous rendent hommage à la souveraine à l’exceptionnelle longévité et envoient leurs vœux à la famille royale et au peuple britannique.

 

 

 

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