Présidentielle. Victoire de Macron, progression de Le Pen… Les quatre enseignements du second tour

Europe

Emmanuel Macron remporte le second tour de la présidentielle avec 58,5 % des voix face à Marine Le Pen, ce dimanche 24 avril. Retrouvez les principaux enseignements du scrutin.

Cinq ans de plus. Les Français ont voté ce dimanche 24 avril 2022 et ils ont décidé de reconduire Emmanuel Macron à la présidence de la République. Le sortant remporte le second tour de l’élection présidentielle avec un résultat estimé à 58,5 % des suffrages, selon Ipsos & Sopra Steria pour France Télévisions. Avec 41,5 %, Marine Le Pen est battue.

Voici les quatre enseignements à retenir de ce scrutin.

1. Le front républicain plus fort que le front anti-Macron

Après un premier tour où Emmanuel Macron était arrivé largement en tête (27,85 %), devant Marine Le Pen (23,15 %), la campagne d’entre-deux-tours a donné lieu à un affrontement front contre front.

D’un côté, le président sortant a insisté sur le programme d’extrême droite de sa concurrente pour rebâtir un semblant de front républicain. De l’autre, Marine Le Pen a voulu faire du second tour un référendum contre Emmanuel Macron, misant sur le désamour du chef de l’État.

Dans le viseur des deux candidats : l’électorat de Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième du premier tour (21,95 %). Si le candidat de La France insoumise n’avait pas donné de consignes de vote pour le second tour, il s’était positionné contre Marine Le Pen.

Finalement le rejet de l’extrême droite a été plus fort que celui du président sortant.

2. Une réélection historique pour Emmanuel Macron

Emmanuel Macron n’est certes pas le premier président sortant à être réélu pour un second mandat sous la Ve République. En revanche, il est le seul à réussir cette performance sans avoir été confronté à une période de cohabitation. En 1988, François Mitterrand avait battu Jacques Chirac mais il sortait de deux ans de cohabitation avec la droite. En 2002, Jacques Chirac était aussi réélu mais après cinq ans de gouvernement Jospin.

À la suite d’une campagne de premier tour resserrée et contrainte par la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron est pleinement descendu dans l’arène pendant l’entre-deux-tours, multipliant les déplacements et les bains de foules. Pour se distinguer de sa concurrente, le candidat de La République en marche a mis l’accent sur le volet européen de son projet, mais aussi sur les questions écologiques.

Suffisant pour l’emporter. Toutefois, le président sortant réunit beaucoup moins de suffrages qu’en 2017 (66,10 %), signe que son projet et sa personnalité arrivent moins à mobiliser hors de sa base électorale.

À noter que le nombre de mandat consécutif étant limité à deux depuis la réforme constitutionnelle de 2008, c’est la première fois sous la Ve République qu’un président commencera un mandat en sachant qu’il ne pourra pas se représenter à la fin de celui-ci.

Cinq ans de plus. Les Français ont voté ce dimanche 24 avril 2022 et ils ont décidé de reconduire Emmanuel Macron à la présidence de la République. Le sortant remporte le second tour de l’élection présidentielle avec un résultat estimé à 58,5 % des suffrages, selon Ipsos & Sopra Steria pour France Télévisions. Avec 41,5 %, Marine Le Pen est battue.

Voici les quatre enseignements à retenir de ce scrutin.

1. Le front républicain plus fort que le front anti-Macron

Après un premier tour où Emmanuel Macron était arrivé largement en tête (27,85 %), devant Marine Le Pen (23,15 %), la campagne d’entre-deux-tours a donné lieu à un affrontement front contre front.

D’un côté, le président sortant a insisté sur le programme d’extrême droite de sa concurrente pour rebâtir un semblant de front républicain. De l’autre, Marine Le Pen a voulu faire du second tour un référendum contre Emmanuel Macron, misant sur le désamour du chef de l’État.

Dans le viseur des deux candidats : l’électorat de Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième du premier tour (21,95 %). Si le candidat de La France insoumise n’avait pas donné de consignes de vote pour le second tour, il s’était positionné contre Marine Le Pen.

Finalement le rejet de l’extrême droite a été plus fort que celui du président sortant.

2. Une réélection historique pour Emmanuel Macron

Emmanuel Macron n’est certes pas le premier président sortant à être réélu pour un second mandat sous la Ve République. En revanche, il est le seul à réussir cette performance sans avoir été confronté à une période de cohabitation. En 1988, François Mitterrand avait battu Jacques Chirac mais il sortait de deux ans de cohabitation avec la droite. En 2002, Jacques Chirac était aussi réélu mais après cinq ans de gouvernement Jospin.

À la suite d’une campagne de premier tour resserrée et contrainte par la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron est pleinement descendu dans l’arène pendant l’entre-deux-tours, multipliant les déplacements et les bains de foules. Pour se distinguer de sa concurrente, le candidat de La République en marche a mis l’accent sur le volet européen de son projet, mais aussi sur les questions écologiques.

Suffisant pour l’emporter. Toutefois, le président sortant réunit beaucoup moins de suffrages qu’en 2017 (66,10 %), signe que son projet et sa personnalité arrivent moins à mobiliser hors de sa base électorale.

À noter que le nombre de mandat consécutif étant limité à deux depuis la réforme constitutionnelle de 2008, c’est la première fois sous la Ve République qu’un président commencera un mandat en sachant qu’il ne pourra pas se représenter à la fin de celui-ci.

3. Marine Le Pen progresse par rapport à 2017

Si la défaite de Marine Le Pen constitue un échec pour celle qui disputait sa troisième campagne présidentielle, la candidate du Rassemblement national progresse par rapport à son score de 2017 (33,90 %). C’est encore plus net si on compare avec la performance de son père, Jean-Marie Le Pen en 2002 contre Jacques Chirac (17,79 %).

Contrairement à 2017, Marine Le Pen a pu bénéficier du report de voix des électeurs d’Éric Zemmour. La candidate du RN est également parvenue à adoucir son image, gommant son agressivité aperçue lors du débat de 2017.

Malgré tout, la candidate a subi les attaques d’Emmanuel Macron sur son lien à la Russie. Elle a aussi manqué de clarté sur sa proposition d’interdire le port du voile dans l’espace public.

Quelle sera la suite pour Marine Le Pen ? La candidate du RN avait laissé entendre que cette campagne pourrait être sa dernière mais son score la rend incontournable dans la recomposition de l’extrême droite souhaitée par Éric Zemmour et Marion Maréchal. « Je poursuivrai mon engagement pour la France », a déclaré Marine Le Pen après l’annonce de sa défaite.

La candidate du RN a donné rendez-vous pour les législatives. « Le Rassemblement national œuvrera à unir ceux qui veulent rassembler leurs forces contre la politique d’Emmanuel Macron », a-t-elle poursuivi.

4. L’abstention grimpe encore

Les électeurs ont boudé les urnes. Déjà haute au premier tour (23,31 %), l’abstention a encore augmenté, atteignant 28,2 %. C’est plus qu’en 2017 (25,44 %) mais moins qu’en 1969 lorsque 31,1 % des électeurs ne s’étaient pas déplacés pour départager Georges Pompidou et Alain Poher.

 

La hausse de l’abstention pourrait s’expliquer par l’indécision des électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Selon plusieurs enquêtes, ils étaient nombreux à envisager de s’abstenir après la défaite de leur candidat au premier tour.

 

ouest-france.fr

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