L’Agence européenne des médicaments juge le vaccin d’AstraZeneca “sûr et efficace”

Europe
Coronavirus

Le vaccin AstraZeneca contre le coronavirus est “sûr et efficace” et “n’est pas associé” à un risque plus élevé de caillots sanguins, a annoncé jeudi l’Agence européenne des médicaments. Après cet avis favorable, plusieurs pays de l’UE, dont la France, vont reprendre les injections.

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a confirmé jeudi 18 mars que le vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19 était sûr et efficace après sa suspension dans plusieurs pays, dont la France, à la suite de cas suspects d’effets indésirables, voire de décès.

“Le comité est parvenu à une conclusion scientifique claire : il s’agit d’un vaccin sûr et efficace”, a déclaré la directrice exécutive de l’EMA, Emer Cooke, lors d’une visioconférence.

“Ses avantages dans la protection des personnes contre le Covid-19, avec les risques associés de décès et d’hospitalisation, l’emportent sur les risques possibles”, a ajouté Emer Cooke.

Le régulateur européen, basé à Amsterdam, “a également conclu que le vaccin n’était pas associé à une augmentation du risque global d’événements thromboemboliques ou de caillots sanguins”, a précisé la directrice.

Emer Cooke a toutefois expliqué que l’EMA “ne peut exclure définitivement” un lien entre le vaccin élaboré par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca et des troubles de la coagulation rares.

Le comité de sécurité de l’EMA a donc recommandé “de sensibiliser à ces risques potentiels et de s’assurer qu’ils sont inclus dans les informations sur le produit”.

Il conseille également “d’attirer l’attention sur ces éventuelles maladies rares et de fournir des informations aux professionnels de santé et aux personnes vaccinées pour aider à arrêter et atténuer tout éventuel effet secondaire”, a déclaré Emer Cooke.

L’EMA lancera aussi des “enquêtes supplémentaires pour en savoir plus sur ces cas rares”, a-t-elle ajouté, affirmant cependant : “Si c’était moi, je me ferais vacciner demain”.

Vers une reprise de la vaccination

Dans un communiqué, AstraZeneca s’est félicité des conclusions du régulateur européen sur la sûreté de son vaccin.

Une quinzaine de pays, dont l’Allemagne, la France et l’Italie, avaient suspendu par précaution l’utilisation de ce vaccin, après le signalement d’effets secondaires possibles, tels que des troubles de la coagulation et la formation de caillots.

De nombreux gouvernements ont justifié la suspension du vaccin d’AstraZeneca par leur volonté de faire preuve d’une extrême prudence, alors que la confiance dans les vaccins est considérée comme un facteur essentiel pour sortir de plus d’un an de crise du coronavirus.

En France, le gouvernement a confirmé qu’il allait reprendre sans délai l’administration du vaccin. Le Premier ministre, Jean Castex, va d’ailleurs recevoir une dose de vaccin AstraZeneca vendredi.

Reconfinée aux trois quarts depuis lundi, l’Italie reprendra également dès vendredi les vaccinations AstraZeneca, tout comme l’Allemagne, la Bulgarie ou encore la Slovénie. D’autres pays s’y remettront la semaine prochaine, tels l’Espagne, le Portugal ou les Pays-Bas.

La Norvège et la Suède temporisent

De leur côté, la Norvège et la Suède ont annoncé attendre avant une éventuelle reprise de la vaccination avec le produit d’AstraZeneca.

Disant “prendre note” de l’avis de l’Agence européenne des médicaments, l’Institut norvégien de santé publique a jugé “prématuré de conclure” et indiqué qu’il rendrait son propre avis “à la fin de la semaine prochaine”.

“La vaccination avec AstraZeneca restera suspendue jusqu’à ce que nous ayons une vue complète de la situation”, a déclaré sa directrice, Camilla Stoltenberg, lors d’une conférence de presse.

La Norvège, où quelque 120 000 personnes ont reçu une première dose du vaccin AstraZeneca, a dénombré six cas d’effets secondaires graves, dont deux mortels.

La Suède voisine a également maintenu la suspension du vaccin.

Tous les pays nordiques, à l’exception de la Finlande, avaient suspendu l’utilisation du vaccin en raison de craintes liées à ces caillots sanguins. Le Danemark et l’Islande n’ont pas encore fait connaître leur position après l’avis de l’EMA.

 

france24.com

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